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VOS TEMOIGNAGES, VOS ANNONCES |
Vous voulez partager un souvenir, une émotion, évoquer l'Egypte d'antan,
Vous voulez réagir à un message,
Alors,à votre plume ou votre clavier cette page attend vos témoignages, vos récits, vos réactions.
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A la fois tendre, moelleux et croustillant, le pain « baladi », pain du pays, pain arabe, pain du peuple…Une sorte de galette ronde, gonflée, brune, sans mie, chaude, toujours chaude dans mon souvenir, le dessus bombé et croustillant, le dessous tendre, couvert de son, légèrement élastique (fait pour saucer) . Pain du pauvre, à l’odeur toute particulière, chaleureuse, pain du quotidien, du nécessaire, de l’indispensable à la vie, à la survie parfois…
Et puis, l’autre, le pain européen, «’eich afrangui ». C’est ainsi qu’on l’appelait. Pain long : dans ma mémoire, proche du bâtard, à la croûte dorée, à la mie compacte. Pain blanc, pain des nantis.
Durant des années, je n’ai connu que ces deux pains …Pain arabe, pain européen. Du pain, point final.
Et puis, un jour, la France ; la baguette, la ficelle, le bâtard, le pain complet, le pain de mie, le pain viennois, le pain de campagne et bien d’autres…
Et, pour l’anecdote, combien ne sommes-nous pas, fraîchement débarqués, à avoir demandé, en entrant dans une boulangerie : « un pain, s’il vous plaît » et avoir reçu comme réponse : « Il n’y a plus de pain ».
La suite, vous la connaissez. Nous ressortons, une baguette à la main que, devant notre regard médusé face aux rayonnages couverts de toutes sortes de « pains », la boulangère ne manquait pas de nous proposer.
Question de vocabulaire !...
Régine ZAYAN -1208.
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suite au message de Roland Bertin concernant l'AEOLIA (souhaitant retrouver la trace des 84 enfants de moins de 16 ans, embarqués avec leur famille, au départ d'Alexandrie, le 11 Décembre 1956) : Je me souviens qu'il en était arrivé dans les maisons de l'OSE. J'étais à Haguenau, j'ai des photos, reconnaissez vous quelqu'un? Elle date de 1957.

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AEOLIA : J'etais sur ce bateau qui a quitté Alexandrie pou le Pirée, Genes et Marseille avec mes soeurs, ma mère et mon père ainsi que ma grandmère et une tante.La famille Sidi est maintenant aux USA moi même. Ma mère et ma soeur sont à Haifa Une de mes soeurs et mon père sont décédés.
Sylvain Sidi Medecin a Tucson Arizona -0908 |
Mlle ABOULAFFIA
: J'ai lu avec interet l'article de Monique Jehiel sur la Goutte de Lait, du 18 Decembre 2007.
Une soeur a mon pere habitait Bab El Look (1936-1952) et avait pour voisine Mademoiselle Aboulaffia, qui enseignait le Francais a l'ecole de La Goutte de Lait.
Des mon premier contact de jeune garcon de 6 ou 7ans avec Mademoiselle Aboulaffia, j'ai ete tres impressionne par sa personnalite tres douce en paralel a une autorite tres calme. Nos quelques rencontres au cours des annees n'ont pas fait d'elle une personne importante dans ma vie de jeune garcon, insouciant et preoccupe a s'amuser a chaque moment, pourtant ces rencontres meme si breves ou rares ne sont pas passe dans l'oubli total.
Ma tante ayant quitte l'Egypte en 1952, nous avons perdu le contact avec les quelques voisins qu'elle connaissait.
En Fevrier/Mars 1957, a la veille de notre depart definitif d'Egypte, mes parents et moi avons fait notre dernier pelerinage annuel a la Synagogue Ben Ezra a Foustat (le Vieux Caire).
A notre surprise, nous avons recontre Mademoiselle Aboulaffia, qui s'etait retiree dans un Home pour personnes agees et demunies, attenant a la Synagogue.
Cette rencontre tres emouvante a laisse en moi une trace profonde. J'allais sur mes 15 ans et suivait la conversation meme sans y prendre part. Mes parents lui avaient demande pourquoi elle aussi ne quitterait-elle pas l'Egypte pour Israel, comme nous en avions le projet.
A quoi elle repondit tres doucement que c'etait maintenant trop tard pour elle et qu'elle desirait finir ses jours dans la paix de sa terre natale.
Cette derniere rencontre avec Mademoiselle Aboulaffia c'est terminee dans un echange de larmes et de baisers qui exprimaient bien plus qu'un adieu. Dans mon coeur il est reste depuis, une note de tristesse que j'ai eu du mal a surmonter en depit des annees.
Le souvenir de Mademoiselle Aboulaffia est reste grave dans ma mémoire. Je ne sais vraiment rien d'elle, en dehors de ce que je rapporte ici.
Je souhaite pourtant que ses derniers jours aient ete paisibles et qu'elle s'est eteinte sans souffrances dans la meme serenite et la meme simplicite qu'elle a vecu toute sa vie.
Par un curieux mecanisme mentale, j'ai souvent pense que Mademoiselle Aboulaffia avait la Foi, en la protection sublime de ce lieu sacre, qui dans le retrait de son calme millenaire, la rassurait de cette promesse.
S'il est possible, j'aimerai bien avoir plus d'information sur cette personne. Merci.
Zichronah Livrakha.
Sidney Miraz (Mizrahi) -0708. |
GRANDMOTHER Fortunée Sakal : Merci, les recettes sont celles de ma "Nonna"
Bonjour la communauté!
Je vous demande pardon, je vais vous écrire en anglais...
I am always so happy to find this type of site, all of the names and
recipes remind me of my dearly loved paternal grandmother, Fortunée
Nacawa (née Sakal), born in Syria. She moved to Cairo when she married
her husband, my grandfather, Clement Nacawa, and raised her four
children in Cairo. She always cooked, for the whole family and it seems
for anyone who wanted or needed to eat. From my earliest days, I was
always in the kitchen with my Nonna and I learned from her hands to mine
all of her recipes.
In her later years, she began to slow down in the kitchen and would
compliment me by telling anyone asking for her special food "demandez à
Lydia, elle les fait aussi bien que moi". Of course, I never had any
recipes as everything was measured in a special glass (the actual volume
is a mystery) and the preparation of the food was by touch and smell and
texture and colour. Seeing recipes in print gives me good reminders of
how things are made, and reminds me of the differences that each cook
lends to classic recipes.
It is a joy for me to read your site, thank you!
Lydia Nacawa
(Ottawa, Ontario, Canada) -0908 |
ASSOCIATION NEBI DANIEL : Vous avez peut-être appris le décès de Monsieur le Docteur Max Salama
survenu à Alexandrie le 29 Juillet.
Monsieur Salama était agé de 92 ans. Il avait eu à surmonter quelques
problèmes vasculaires ainsi qu'une fracture qui le faisait souffrir.
Né dans une ancienne famille d'Alexandrie, il avait été dentiste de
grande réputation et en particulier le dentiste privé du Roi.
Depuis 2000, il dirigeait seul la communauté d'Alexandrie.
A bout de forces mais toujours lucide, il a tenu malgré tout les rênes
de la direction de la communauté jusqu'à son décès.
L'Association Internationale Nebi Daniel s'associe à la douleur de ses
proches et leur présente ses sincères condoléances.
Elle salue la mémoire de Max Salama qui par son travail et sa passion a
su conserver notre patrimoine à Alexandrie.
Dans un contexte politique et sécuritaire délicat, assujetti à un
controle permanent, il a toujours oeuvré pour le bien de la communauté.
Il a redonné des moyens matériels à la communauté, qu'il était fier de
laisser à nouveau en bon état financier.
Il a embelli la Synagogue Eliahou Hanabi par de beaux jardins, où
chaque éclosion le réjouissait.
Il a supervisé la réfection de la toiture, des grandes marches de la Synagogue et des murs des cimetières. Il a encouragé la venue d'un minyan d'Israel lors des Grandes Fêtes, afin que la communauté affirme et soit fière de son identité. Les portes de la Synagogue étaient librement ouvertes, sans restriction, à tous ceux qui souhaitaient s'y receuillir. Il a su protéger les archives communautaires d'une déperdition malveillante ainsi que la dignité du Hekhal et des Sifre Torah devant les nombreuses visites, peu délicates, des controleurs officiels. L'accès aux cimetières était libre. Il a soutenu les malades et les personnes dans le besoin, tant parmi les membres de la communauté que parmi ses employés. Il a permis à notre association d'oeuvrer pour la réfection des allées
des cimetières.
Pour tout cela nous ne pouvons plus le remercier, mais ayant eu le privilège de le connaître et ayant pu apprécier sa détermination et ses
efforts en dépit d'un âge avancé, nous nous inclinons devant lui.
Faute de Minyan il n'y a pas eu de Kaddish pour Max ; aussi nous vous
invitons à prier pour lui.
Que sa mémoire soit bénie.
Yves Fedida,
Pour le Conseil -
Association Internationale Nebi Daniel -0908
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